In Memoriam : Harun Farocki Le 30 juillet, le monde du cinéma a perdu un théoricien et réalisateur influent, pensif et humaniste. Il s'appelle Harun Farocki, un réalisateur allemand qui faisait des fi

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In Memoriam : Harun Farocki Le 30 juillet, le monde du cinéma a perdu un théoricien et réalisateur influent, pensif et humaniste. Il s'appelle Harun Farocki, un réalisateur allemand qui faisait des films d'essai et documentaires pendant presque 50 ans. Il y avait plusieurs thèmes qu'il s'est préoccupé et qu'il a exploré partout ses 120 films de long et court-métrages: la différence entre la vue d'une image et l'enregistrement de l'image dans la mémoire, le rôle de film comme un sorcier qui peut réveiller les morts en projection de leur image dans l'écran, et la distanciation de guerre à cause de la technologie. Par exemple, Farocki analysait le premier film du monde, "La Sortie de l'usine Lumière à Lyon", et il a proposé que la "vrai" réalité des ouvriers avaient changé dans ce moment d'enregistrement parce qu'ils ont su que la caméra était là. Bref, ils n'étaient plus d'ouvriers, mais des comédiens qui s'étaient comportés devant la caméra et leurs réalisateurs-patrons, les frères Lumière. À mon avis, le meilleur exemple de ces thèmes est le film "Des Images du Monde et L'Inscription de Guerre". Farocki assemblait des images d'archives qui ont fait enregistrer pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Il a constaté que les troupes alliées avaient déjà les photos de camps de concentration mais, parce qu'ils ont cherché d'autre chose -- des arsenaux et des usines d'armes -- ils ont regardé l'image, mais ils n'y ont pas vu. J'ai appris beaucoup d'idées sur la théorie du cinéma et la construction des images grâce à Farocki. Ses expositions étaient intellectuelles, mais aussi passionnées et curieuses. Son esprit explorateur me manquera beaucoup.

Aug 2, 2014 12:42 AM

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In Memoriam : Harun Farocki / à la mémoire d'Harun Farocki

Le 30 juillet, le monde du cinéma a perdu un théoricien et réalisateur influent, penseur et humaniste. Il s'appelle Harun Farocki, un réalisateur allemand qui a fait des films d'essai et des documentaires pendant presque 50 ans. Il y avait plusieurs thèmes qui lui tenaient à coeur et qu'il a explorés à travers ses 120 films de long et court-métrages: la différence entre la vue d'une image et l'enregistrement de l'image dans la mémoire, le rôle du film comme un sorcier qui peut réveiller les morts en projection de leur image dans l'écran, et la distanciation de la guerre à cause de la technologie.

Par exemple, Farocki analysait le premier film du monde, "La Sortie de l'usine Lumière à Lyon", et il a proposé que la "vraie" réalité des ouvriers avait changé durant ce moment d'enregistrement parce qu'ils savaient que la caméra était là. Bref, ils n'étaient plus des ouvriers, mais des comédiens qui jouaient un rôle devant la caméra et leurs réalisateurs-patrons étaient les frères Lumière.

À mon avis, le meilleur exemple de ces thèmes est le film "Des Images du Monde et L'Inscription de Guerre". Farocki assemblait des images d'archives qui ont été enregistrées pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Il a constaté que les troupes alliées avaient déjà des photos des camps de concentration mais il a cherché d'autres choses -- des arsenaux et des usines d'armes -- il a observé les images, mais il n'y a rien trouvé.

J'ai appris beaucoup sur la théorie du cinéma et la construction des images grâce à Farocki. Ses expositions étaient intellectuelles, mais aussi passionnées et curieuses. Son esprit explorateur me manquera beaucoup.