Ma thèse (1)
Thèse: Isabella Grinevskaya: sa vie et son œuvre. (Изабелла Гриневская: биография и литературное творчество).
Isabella Arkadevna Grinevskaya est née en 1864 à Grodno (Biélorussie) dans la famille d'un savant orientaliste. En 1880, elle est arrivée a Saint-Pétersbourg et a fait ses études aux cours Bestoujev destiné aux jeunes filles. Comme elle parlait plusieurs langues européennes, elle est devenue traductrice. Elle a commencé son œuvre littéraire en 1896 après avoir publié sa première pièce "Le premier orage" (Первая гроза). Ensuite, étant féministe, elle a écrit de nombreuses courtes pièces de théâtre à un acte ayant pour thème la vie des femmes de l’époque. Non contente d'écrire, elle a également joué sur les scènes des théâtres de Saint-Pétersbourg sous pseudonyme. Ses textes sont apparus dans plusieurs périodiques contemporains, comme l'Illustration universelle, Le Messager de l'Europe, Le temps nouveau, Le théâtre et l’art, etc. Quelques récits, pièces et poèmes (??). Gr. était aussi auteur de critique littéraire, son article le plus connu étant L'Ennui de l'esprit d’Alexandre Griboïedov, des articles sur la littérature italienne et polonaise. Ses récits, poèmes et pièces ont été publiés dans des éditions particulières.
Si Grinevskaya s’est illustrée comme littéraire aux intérêts variés, elle plus connue pour ses tragédies orientalistes en vers. Elle a publié en 1903 un poème dramatique intitulé «Le Bab», consacré au mouvement religieux fondé en Iran par un jeune commerçant surnommé le Bab (qui signifie « la porte » en arabe) . Les années suivantes, la pièce était jouée dans un théâtre littéraire et artistique de Saint-Pétersbourg et dans les principaux théâtres de Russie. Suite à son succès, la pièce a été jouée à Londres, traduite en français à Paris par la traductrice Pauline Galperine, dont quelque lettres nous sont parvenues dans les archives, puis en allemand, par le poète Fiedler. L’impact de cette pièce était tellement important qu’elle continuait à être jouée même après la Révolution de 1917. L’écrivain a envoyé un des exemplaires de ce poème à Léon Tolstoï. Il l’a loué et a manifesté son intérêt pour l’enseignement de babisme.