Juste pour répondre à Caroline : un jour je discutais avec un musicien québécois dont le groupe était en tournée en Europe, et il m'expliquait comme dans votre belle contrée vous teniez à conserver la forme française des mots. Quelques minutes plus tard, il m'a sorti une espèce de phrase incompréhensible que j'ai dû lui faire répéter plusieurs fois, et qui devait ressembler à "Quand le band est sur le stage" (avec évidemment "band" prononcé "bènd" et "stage" prononcé "stèidj"). À ce moment-là, la parole biblique m'est revenue à l'esprit : on voit la paille qu'il y a dans l'œil de son voisin, mais pas la poutre qu'il y a dans le sien. Je suis plus tard allé passer quelques jours au Québec, et je me suis aperçu que les plus grandes incompréhensions qu'il y avait quand les québécois me parlaient étaient liées à leur utilisation constante de mots anglais. C'est bien joli d'utiliser à l'écrit des mots comme "arrêt" sur les panneaux, mais la langue, c'est surtout quelque chose qui se parle, et en matière d'anglicisation, le Québec n'a vraiment aucune leçon à donner à la France.