Une femme ne peut pas s'arrêter de parler à deux heures dans le matin.
La femme : Costică, est-ce que tu dors ? Hein ? [NdC : avant les signes de ponctuation double, il faut ajouter une espace (quand il s'agit de "espace" au sens typographique, ce mot est féminin, autrement, il est masculin. Les signes considérés comme ponctuation double sont « » ; : ! et ?]
L'homme : Je..fhgnfk. Mmm.
F : Costică !
H : Emm ! Quoi ? Il est déjà cinq heures ? [« est-il ... ? » est correct, mais fait un peu trop littéraire, surtout pour quelqu'un en train de dormir !]
F : Non, il est deux heures. Costică !
H : Quoi ?
F : Rien. Je voulais seulement savoir si tu dormais. [il s'agit d'une action perçue comme « continuelle », sans début ni fin précise : il faut employer l'imparfait.]
H : Oui...
F : Bien... je voulais te dire quelque chose, mais si tu dors... alors, dors !
H : Qu'est-ce que c'est ? Dis-moi maintenant !
F : Rien... je pensais seulement que nous nous aimions beaucoup. [Dans ce cas précis, pour dire une pensée qui vous passe par la tête, on dirait : « Je me disais seulement qu'on s'aime beaucoup. » Même remarque que plus haut : il s'agit d'une scène orale, le « nous » en français à tendance à être remplacé par « on » dans le language courant.]
H : Oui...
F : Nous avons de la chance de nous avoir l'un l'autre.
H : Ouui.
F : J'ai rêvé que je n'étais pas mariée avec toi. J'avais un autre mari.
H : C'était qui ?
F : Un serpent.
H : Quand est-ce que tu as rêvé ça ? Parce que je veux que tu ne dormes pas ! [Je ne comprends pas vraiment cette dernière phrase, il est possible que tu aies voulu dire autre chose...]
F : Bien... je ne peux pas dormir parce que j'ai déjà fait une sieste plus tôt.
H : Et qu'est-ce que tu fais maintenant ?
F : Rien. Je pense à nous deux !
H : Tu peux pas penser seulement à toi-même et me laisser dormir ? [Évidemment, je fais exprès de ne pas mettre le « ne » de la négation entre « tu » et « pas » pour respecter l'aspect oral de la scène.]
F : OK. Dors, dors ! Dors tranquille.
*ronflement*
F : Costicăăăă
H : Hmmm ?
F : Tu ne peux pas savoir combien je suis heureuse de te voir dormir si calme, à côté de moi.
H : Alors, pourquoi est-ce que tu ne t'arrêtes pas pour être plus heureuse?
F : Costică, est-ce que je peux lire quelque chose?
H : ...
F : Hmm, est-ce que j'ai déjà lu ce livre?
H : Oui, tu l'as lu!
F : Mais je n'ai pas un l'autre.
H : En fait, tu ne l'as pas lu.
F : Qui est plus grande? Une duchesse ou une comtesse?
H : Oui...
F : Mais pourquoi est-ce que cet homme voulait tuer Miladi?
H : Si elle ne le laissait pas dormir... Chérie [« Chère » fait très XIXème siècle...], il est deux heures!
F : Comment ça ? Il est trois heures !
H : Trois ? [En typographie, on n'est pas censé répéter les points d'exclamation et d'interrogation, même si on le voit faire couramment sur internet.]
F : Ne t'inquiètes pas! Je vais te reveiller à cinq heures. [...] Je t'aime beaucoup! Est-ce que tu m'aimes aussi ?
H : Eh... oui.
F : Comment est-ce que les animaux font pour dormir debut ? [« peuvent » est correct grammaticalement, mais ce qui intéresse la locutrice est comment cela peut se faire, donc il faut employer le verbe « faire »] La cigogne peut dormir sur un seul pied ! Tu pourrais dormir comme ça, toi ? [En français, si on veut insister (mettre le focus) sur le sujet du verbe, on répète le pronom. Dans d'autre langues, comme en roumain; il suffit de le mettre, puisque souvent il est facultatif.]
H : Je ne peux pas dormir même dans mon lit.
F : J'ai lu quelque part que les battes [Les quoi ? Je ne connais pas cet animal.] dorment quinze minutes, les hiboux dorment trente minutes et les lézards dorment quarante-cinq minutes!
H : Tout le monde dort, il n'y a que moi qui ne peut pas ! / Y'a que moi qui peut pas !
F : Mais combien du temps dort l'homme ?
H : ... ça depend de la femme.
F : Eh, quand l'homme est petit, il dort davantage.
H : Jusqu'à ce qu'il se marie.
F : Tu sais que Ion a divorcé ? Tu sais qu'est-ce qu'il fait maintenant?
H : Il dort.
*le coq*
F : Aïe-aïe ! Le coq reveille tout le monde. Je vais le tuer !
H : Et moi, qu'est-ce que je devrais faire ?