Journée d'un Brésilien à Paris
C'est l'automne à Paris. Je me lève et je regarde par la fenêtre: il fait beau dehors. Le ciel bleu et le soleil m'invitent à mettre un bermuda et un t-shirt. En arrivant à l'accueil de la Maison du Maroc, où j'habite depuis trois jours, j'entends des personnes parler en arabe et en espagnol à la fois. Comment arrivent-ils à le faire ? Un peu plus à droite, un groupe de garçons parle français, pour mon soulagement.
— Salut... euh... Bonjour, est-ce que tu... vous savez s'il y a une boulangerie pas très loin d'ici ? — demandais-je à l'un des garçons.
— Bonjour ! Il y en a une en face de la Cité U... mais, zut ! On est lundi, elle est sûrment fermée. Si tu montes la petite allée en sortant par la porte 7, tu en trouveras une qui est ouverte.
— Merci beaucoup — lui réponds-je — en faisant des efforts pour comprendre ce qu'il venait de dire.
Je me tourne et j'ouvre la porte qui nous sépare de l'extérieur.
— Ça caille ! — dis-jé en portugais — le soleil m'a vraiment trahi.
Mais comme il est déjà assez tard, j'essaie d'oublier le froid et je commence à penser au petit-déjeuner que j'allais bientôt acheter à la boulangerie. Sur le trajet, je vois un couple de personnes âgées en trotinette. Est-ce courant de rouler en trottinette à Paris ? Je remarque également beaucoup d'enfants qui marchent tout seuls, apportant des sac-à-dos à peine plus grands qu'eux-mêmes.
Arrivé à la boulangerie, je vois l'énorme variété de produits. Beaucoup de types de pain, des chaussons aux pommes, des tartes aux poires et les célèbres croissants. L'odeur est délicieuse ! Comme prévu, il n'y a pas de pão francês, le "pain français" (en portugais) énormément apprécié par les Brésiliens. J'avais déjà fait mon choix et je demande à la femme derrière le comptoir.
— Un litre de lait, deux croissants et cent grammes de fromage, s'il vous plaît.
— Bonjour d'abord, monsieur. Vous n'êtes pas au supermarché. Ici, c'est une boulangerie.
"Et alors ?", me dis-je. Je regarde autour et comprends vite qu'à la boulangerie, je n'achèterai ni de café, ni de lait, ni de fromage, ni de jambon. Je lui réponds donc:
— Deux croissants.
— Avec ceci, monsieur?
En rentrant, je me rappelle le distributeur (il y en a partout !) au rez-de-chaussé du bâtiment où j'habite et je m'achète du chocolat chaud.
"Je suis en retard pour les cours", pensais-je. Je mange très vite et me rhabille pour me préparer contre le froid.
[continue]
Journée d'un Brésilien à Paris
C'est l'automne à Paris. Je me lève et je regarde par la fenêtre: il fait beau dehors. Le ciel bleu et le soleil m'invitent à mettre un bermuda et un t-shirt. En arrivant à l'accueil de la Maison du Maroc, où j'habite depuis trois jours, j'entends des personnes parler en arabe et en espagnol à la fois. Comment arrivent-ils à le faire ? Un peu plus à droite, un groupe de garçons parle français, pour mon soulagement.
— Salut... euh... Bonjour, est-ce que tu... vous savez s'il y a une boulangerie pas très loin d'ici ? — demandais-je à l'un des garçons.
— Bonjour ! Il y en a une en face de la Cité U... mais, zut ! On est lundi, elle est sûrment fermée. Si tu montes la petite allée en sortant par la porte 7, tu en trouveras une qui est ouverte.
— Merci beaucoup — lui répondis-je — en faisant des efforts pour comprendre ce qu'il venait de dire.
Je me tourne et j'ouvre la porte qui nous sépare de l'extérieur.
— Ça caille ! — dis-jé en portugais — le soleil m'a vraiment trahi.
Mais comme il est déjà assez tard, j'essaie d'oublier le froid et je commence à penser au petit-déjeuner que j'allais bientôt acheter à la boulangerie. Sur le trajet, je vois un couple de personnes âgées en trotinette. Est-ce courant de rouler en trottinette à Paris ? Je remarque également beaucoup d'enfants qui marchent tout seuls, apportant des sac-à-dos à peine plus grands qu'eux-mêmes.
Arrivé à la boulangerie, je vois l'énorme variété de produits. Beaucoup de types de pain, des chaussons aux pommes, des tartes aux poires et les célèbres croissants. L'odeur est délicieuse ! Comme déjà prévu, il n'y a pas de pão francês, le "pain français" (en portugais) énormément apprécié par les Brésiliens. J'avais déjà fait mon choix et je demande à la femme derrière le comptoir.
— Un litre de lait, deux croissants et cent grammes de fromage, s'il vous plaît.
— Bonjour d'abord, monsieur. Vous n'êtes pas au supermarché. Ici, c'est une boulangerie.
"Et alors ?", me dis-je. Je regarde autour et comprends vite qu'à la boulangerie, je n'achèterai ni de café, ni de lait, ni de fromage, ni de jambon. Je lui réponds donc:
— Deux croissants.
— Avec ceci, monsieur?
En rentrant, je me rappelle le distributeur (il y en a partout !) au rez-de-chaussé bas du bâtiment où j'habite et je m'achète du chocolat chaud.
"Je suis en retard pour les cours", pensais-je. Je mange très vite et me rhabille pour me préparer contre le froid.
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Bravo pour cet excellent Français :-)