Bonjour Nadir
Je pense que tu fais allusion à la célèbre phrase de Edouard Herriot,
homme politique et écrivain français,qui définit la culture comme « ce qui reste quand on a tout oublié » dans ses ""Notes et Maximes". Or celle-ci apparaît paradoxale, au moins en apparence. En effet, si l’on a tout oublié, il ne devrait rien rester. Pour ce reste, Herriot le définit comme la culture. Qu’est-elle alors ? S’il s’agit de comprendre pleinement la citation, il s’agit bien de saisir la relation entre la culture, la mémoire et l’oubli. Dès lors, la définition de Herriot ne se comprend pas dans l’ordre du quantitatif, de la masse de connaissances accumulées. Bien plus, cette culture doit se comprendre dans le temps long. Elle n’est pas l’immédiateté de la connaissance : celle de la leçon apprise pour le lendemain. Elle est une longue stratification qui individualise son porteur.
Ainsi la culture est fonction de l’oubli, individualise la personne et marque l’ouverture de l’homme au monde au-delà de la nécessité pratique.